Vivez une expérience artistique inoubliable au cœur de la cité des peintres ! Le Musée de Pont-Aven offre un parcours de visite inédit, vivant et enrichissant pour toute la famille. Plus de 200 œuvres vous immergent dans l’esthétique de la célèbre «École de Pont-Aven». Le parcours, renouvelé plusieurs fois par an, présente des œuvres de Paul Gauguin, Émile Bernard, Paul Sérusier et d’autres artistes de l’École de Pont-Aven. Les outils numériques vous accompagnent tout au long de votre visite avec les bornes multimédias. La découverte des œuvres est complétée par des points de vue imprenables sur les paysages de la ville et le jardin «Charles Filiger», dans la cour intérieure du musée.
Corinne Vionnet – Écran total │ 1er FÉVRIER > 4 MAI 2025
Lors de nos voyages, nous sommes tous pris par un même rituel : nous visitons un monument, un lieu mythique, nous le prenons en photo, puis nous publions l’image sur Internet. Cette masse de photos générée et diffusée en ligne révèle notre soif d’ailleurs et notre désir de partager nos expériences. Ces images racontent notre compréhension de lieux ou de territoires. L’artiste franco-suisse Corinne Vionnet, pionnière de l’exploration des images en ligne et présentée pour la première fois dans une exposition monographique dans notre musée, a constaté que les photos que nous prenons des grands monuments touristiques revêtent des points de vue similaires, au point de se confondre. Comment cela se produit-il ? De manière consciente ou inconsciente, nous dupliquons les clichés existants de ces lieux, inspirés par des images que nous avons vues avant même de découvrir les sites, sur des cartes postales, au cinéma ou sur les réseaux sociaux. Corinne Vionnet travaille beaucoup par séries : celle intitulée Photo Opportunities est le résultat de cette réappropriation minutieuse d’images compilées par centaines pour construire des œuvres envoûtantes et complexes. Le musée vous offre une belle opportunité de faire connaissance avec une œuvre qui questionne l’usure des images, leur disparition, comme le risque d’épuisement du regard. Avec le soutien de la fondation Suisse pour la culture Pro Helvetia, du canton de Vaud, et de la Ville de Vevey.
Sorcières (1860-1920) Fantasmes, savoirs, liberté│ 7 JUIN > 16 NOVEMBRE 2025
Au cœur de notre imaginaire collectif, les sorcières ont longtemps incarné l’allégorie de la vieillesse, de la mort, du vice et du mal. Elles sont associées au spirituel, à la nature, à ce qui fait peur et que l’on ne maîtrise pas. Mais 1862 marque une rupture avec la publication de La Sorcière de l’historien Jules Michelet qui participe à la construction d’un mythe qui perdure aujourd’hui : la sorcière devient alors à la fois un emblème de révolte, de connaissance et d’harmonie avec les éléments naturels, posant les bases de l’éco-féminisme. Réenchantée, elle devient le symbole de la lutte des opprimés contre l’arbitraire. La figure de la sorcière dans l’art du XIXe siècle reste toutefois ambivalente. Elle cristallise les fantasmes masculins sous forme d’icône érotisée dotée d’une éternelle jeunesse s’opposant ainsi à la vieille femme laide des contes et
illustrations. Pour des artistes majoritairement masculins, la sorcière évoque l’autre et l’inconnu, avec sa part d’attraction et de menace. Dans une société patriarcale où la femme est considérée comme mineure, la sorcière personnifie la femme forte, qui menace l’ordre établi et deviendra un modèle et un symbole pour les féministes au cours du siècle suivant. Elle incarne la résistance face aux pouvoirs dominants. L’exposition fait dialoguer les arts au sein d’un parcours qui fait la part belle aux arts
graphiques, à la peinture, à la sculpture, à la photographie, au cinéma ainsi qu’à la musique, la danse et la littérature. Cette exposition bénéficie du partenariat exceptionnel du musée d’Orsay.
