Sur les hauteurs de Pont-Aven se cache le Bois d’Amour. Cette promenade sous les arbres et en bordure de rivière fut autrefois un haut lieu d’inspiration pour les peintres séjournant dans la région. C’est encore aujourd’hui un site hors du temps, qui révèle au promeneur les beautés d’un sentier paisible et poétique à deux pas du centre-ville.
Ce bosquet qui borde l’Aven près du centre-ville est l’un des lieux les plus charmants de Pont-Aven. Le bois est privé et appartient depuis des générations à la famille de la Villemarqué.
Un petit circuit au départ du centre-ville (rue du Général de Gaulle) permet de s’y rendre en longeant la berge d’un côté et de l’autre de la rivière. Depuis l’entrée de la promenade Xavier Grall à l’angle de la Biscuiterie Penven le circuit emprunte la rue du Bois d’Amour pour arriver jusqu’à ce joli sous-bois, fameux lieu d’inspiration des peintres. Le retour se fait par la rue de la Belle Angèle en passant sous le viaduc.
A l’ombre du bois le site semble complètement hors du temps.
L’âme serait portée à la tristesse dans ce cadre tranquille, si un rayon de soleil perçant quand même le feuillage le plus épais ne donnait la sensation de la divine espérance.
Le Bois d’Amour occupe une place importante dans l’histoire de la peinture à Pont-Aven grâce aux peintres qui l’avaient choisi comme motif et lieu d’inspiration.
Il entre dans l’histoire en septembre 1888, date du premier séjour de Paul Sérusier à Pont-Aven et de sa rencontre avec Paul Gauguin.
La fameuse leçon de Paul Gauguin à Paul Sérusier, le « Talisman »se serait tenue au cœur du bois et a marqué à jamais l’histoire de celui-ci…et de l’histoire de l’Art.
Ce Bois d’Amour où tous les peintres de la colonie de Pont-Aven aimaient venir, séduits par le calme du lieu, la beauté des grands arbres vénérables, la richesse des reflets sans cesse perturbés par le courant du fleuve se heurtant aux rochers granitiques, et par les nuages voilant et nuançant la lumière au gré des vents.
La beauté de l’endroit provient évidemment des arbres et de la lumière changeante au fil des saisons.
Cet idéal du paysage s’exprime à la fin du XVIIIème et durant le XIXème, c’est la naissance du pittoresque. La recherche de plaisir et de volupté est au cœur de cette admiration pour les paysages.
Le Bois d’Amour vit aussi de sa légende, de la vie tumultueuse qui s’y déroulait secrètement…
