Théodore Botrel et Pont-Aven
Théodore Botrel et Pont-Aven
Auteur-compositeur-interprète à l'initiative de la Fête des Fleurs d'Ajonc

Théodore Botrel et Pont-Aven

Couronné trois fois par l’Académie Française, le barde breton a été l’ambassadeur de la Bretagne dans le monde dès 1903.
Il a séjourné à Pont-Aven de 1905 à 1925.
Il a créé la toute première fête folklorique de Bretagne, la Fête des Fleurs d’Ajonc en 1905.
La fameuse chanson « LA PAIMPOLAISE » a été à l’origine de son succès et de sa carrière de chanteur.

L'enfance de Théodore Botrel

Le petit Théodore est né à Dinan le 14 septembre 1868. Son père vient d’une famille de forgerons de Saint-Méen et travaille comme homme à tout faire chez le maire de Dinan, sa mère y est lingère. Peu de temps après sa naissance, ils partent pour Paris pour essayer d’y faire fortune, en vain. Théodore est resté chez sa grand-mère paternelle à Saint-Méen. Il passe sept années de liberté comme tous les enfants de la campagne à cette époque. En 1875, ses parents le réclament et voici le petit paysan gallo enfermé dans un appartement où il se réfugie pour fuir les moqueries des petits citadins. Son accent et ses vêtements en sont la cause. Son inscription dans une école de frères de son quartier va lui permettre de s’intégrer. Il sympathise avec un autre élève d’origine bretonne, Eugène Hervé Vincent qui plus tard illustrera plusieurs recueils de ses œuvres.
Il obtient son certificat d’études et fait la fierté de son père illettré. Il débute comme apprenti chez un serrurier et enchaîne les petits boulots peu rémunérés. Pendant tout ce temps, il continue de fréquenter le patronage de l’église de Saint-Augustin. Le directeur lui trouve une place de coursier chez un avoué, Maître Denormandie. Celui-ci avoué de la Comédie Française, distribue des billets à ses employés. Théodore devient alors un spectateur assidu, il découvre la poésie, s’inscrit au cours du soir et commence à rimer.

Début de sa carrière à Paris

A 18 ans, il va à Rennes pour son service militaire mais malade il est réformé. Il rentre à Paris et cherche un emploi. Travaillant chez un courtier maritime, il porte très souvent du travail chez un imprimeur qui est aussi celui de La Bonne Chanson. Celui-ci lui conseille de participer au concours du « caveau ». Il s’inscrit au cours de maintien et de préparation du Conservatoire et fait de la figuration gratuite pour le théâtre libre d’Antoine. A ce cours il rencontre Melle Hélène Lutgen, alsacienne comme sa mère. Il l’épouse et travaille ensuite pendant neuf ans pour la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille.
Le soir, il fréquente les cabarets de Montmartre. Un soir, il chante ses œuvres pour remplacer un chanteur absent, dont La Paimpolaise (1895). Il y rencontre Feautrier, le pianiste qui devient son compositeur. Il lui écrit notamment, la musique de « La Paimpolaise » et de « la ronde des châtaignes ». Un soir de gala, n’ayant pas la tenue requise il a l’idée d’emprunter un gilet de Pont-l’Abbé au patronage. Il a trouvé son décor, un costume breton. Il adoptera par la suite, celui de Pont-Aven.

Botrel devient le chanteur à la mode

Botrel devient un chanteur très à la mode, ses succès ne se comptent plus, il sait utiliser les moyens de l’époque pour diffuser ses œuvres. La Bonne chanson est diffusée à 60 000 exemplaires chaque mois. 950 000 recueils de ses chansons les plus connues (une centaine) seront vendus.
En mauvaise santé, il vient se rétablir en Bretagne à Port-Blanc et donne quelques galas. En 1898, il chante à Morlaix. Lors d’une représentation de théâtre en breton donnée à Ploujean, en plein air (décors de Maufra), il est prié de chanter à l’entracte. Est-ce cette fête qui lui donna l’idée de ses pardons bretons ?

Arrivée à Pont-Aven

Venu donner un récital à l’Hôtel Julia, il apprécie la douceur du climat de Pont-Aven, et en 1905, décide de s’y installer. Cette année-là, il crée le pardon des Fleurs d’Ajonc qui se déroule le premier dimanche d’Août. Ce pardon s’est tenu tous les deux ans jusqu’en 1914.
En 1907, il s’installe définitivement à Pont-Aven. Il construit le Castel Brizeux sur la colline de Bourgneuf. Son entretien se révélant être une charge trop lourde, il s’en sépare en 1909 et construit Ker Botrel.
Pendant la première Guerre mondiale, il sera incorporé comme chanteur aux armées.
En 1916, sa femme meurt et est enterrée à Pont-Aven. Il repart aux armées.
En 1919, il épouse Marie Schreiber qui lui donne deux filles, Lénaik et Jeannick. La famille vit à Pont-Aven. Botrel avait alors repris ses tournées au Canada entre autres. En 1925, il s’apprête à repartir en Belgique, quand, pris d’un malaise à Port Manec’h, il doit rester aliter. Il meurt quelques jours plus tard. Ses obsèques ont marqué tous les Pontavenistes.

Botrel repose au cimetière de Pont-Aven. « J’aime, je chante, je crois » gravés dans le granit, telle est sa devise dont les mots résument le mieux sa vie.

Le square Théodore Botrel un jour de marché

Hommage au barde

En 1932, un jardin public lui est dédié sur le port de Pont-Aven. Une statue lui rend hommage. Ce jardin est le lieu idéal pour une halte.
Espace clos, aire de jeux pour les enfants, toilettes publiques, douche municipale.

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