Passionné par la peinture, Emile Bernard a beaucoup voyagé et profité de belles rencontres pour s’épanouir artistiquement. Gauguin, Cézanne, Van Gogh, des noms qui ont marqué l’Histoire.
Emile Bernard est né à Lille le 28 avril 1868. Son père est industriel dans le textile et sa famille déménage à Paris lorsqu’il n’a que 10 ans.
En septembre 1884, il fréquente l’atelier Cormon où il rencontre notamment Louis Anquetin, Toulouse-Lautrec. Il fréquente également des lieux emblématiques de Paris comme Montmartre, le Louvre ; fait la découverte des peintres impressionnistes comme Cézanne. Après avoir quitté l’atelier Cormon en mars 1886, il entame le 6 avril son « voyage à pied » en Normandie et en Bretagne. Il fait une première étape à Saint-Briac où il loge à la pension de Mme Lemasson ; il y reste deux mois. Il continue ensuite sa route jusqu’à Concarneau où il rencontre Emile Schuffenecker. Il passe ensuite les mois d’août et septembre, sans côtoyer réellement Gauguin.
Au cours de l’hiver 1886-87, il fait la connaissance de Van Gogh à Paris et pratique le pointillisme. Il retourne en Normandie et en Bretagne en avril 1887.
Emile Bernard laisse ensuite le pointillisme et s’essaie au cloisonnisme élaboré avec Anquetin.
Sa véritable rencontre avec Gauguin se déroule en août 1888. Emile Bernard séjourne à Pont-Aven avec sa sœur Madeleine. Du point de vue artistique tous deux se trouvent à une période charnière. Le symbolisme de Pont-Aven va naître, ils recherchent une simplification et synthétisation dans la représentation d’une idée.
Il passe son été 89 à Saint-Briac, après avoir exposé au Café Volpini à Paris.
Il se brouille définitivement avec Gauguin en 1891. Il lui reproche de ne pas avoir reconnu sa participation à la création du symbolisme pictural. Il séjourne à nouveau à Saint-Briac en été 91.
En 1892, il expose au premier salon de la Rose Croix. Il s’intéresse de plus en plus au Moyen Age. Schuffenecker devient son confident. Il séjourne à nouveau à Pont-Aven et y rencontre Renoir.
L’année suivante, grâce à l’aide financière de son mécène Antoine de la Rochefoucaud, il part pour Constantinople. Il décide de s’installer en Egypte, s’y marie et y reste jusqu’en 1903 ; à l’exception d’un voyage en Espagne en 1896 où il fait la connaissance du peintre Zuloaga.
Il revient en France en 1904 après un séjour à Venise. Il rend également visite à Cézanne et s’installe ensuite à Tonnerre en Bourgogne.
Il revient une dernière fois à Pont-Aven en 1939-1940. C’est à Paris qu’il décède en 1941, dans son atelier du 15 Quai Bourbon. Il laisse derrière lui une œuvre artistique considérable.